FESTIVAL D’TERRES MENÉ : LA RACLÉE !

À Laurenan, en Bretagne dans les Côtes d’Armor…
À Laurenan, en Bretagne dans les Côtes d’Armor, le festival hybride techno et musiques de découverte « D’Terre Mené » du 07 au 09 septembre dernier a réveillé les centres bourgs du coin.
Entre camions de teufeurs, des festivaliers en rangers en stop ou encore de nouveaux habitants du coin venus du Canada, les habitants ont du être babas ! BILAN : positif à tous les niveaux. Sur les 350 personnes venues le vendredi, 300 sont restées pour le weekend suivies par les 1500 personnes espérées.
(Photo ci-dessus : Zeughl Berg un des 100 bénévoles arborant le tatouage Magma groupe de rock progressif 70’s. Décomplexé à l’image du festival. Une folie douce savamment structurée. ©Yanna Robert)
Un festival qui aurait pu rendre marteau à coup de caissons et de boum boum à en décrocher les calvaires du coin !
Que nenni ! ils ont fait mieux que cela. C’est là le coup de force des organisateurs : réussir à poser sur le même terrain trois scènes : deux techno électro et un chapiteau, un mini trans-musical dédié à des groupes à découvrir de toute urgence !

Le chapiteau de la scène découverte ©Yanna Robert
Côté scène techno scène Marmotek / Affranchis / RPS (vous pouvez lire herpès ça leur fera grand plaisir) la line up a été bien ficelée, progressive dont un appréciable set le samedi 08 autour de 22h avec des galettes de Ganez le Terrible hardtek / techno. La scène Creuvard Family / Zaw Family confinée dans des palettes disposées géométriquement a su attirer les amateurs d’électro dans une ambiance plus intimiste. Côté chapiteau consacrée « scène découverte » sa programmation pourrait être jugée foutrac. Mais en réalité elle est une belle mosaïque de genres et groupes de générations différentes qui se suivent et se croisent.

Scène Creuvard Family & Zaw ©Yanna Robert

Scène découverte noyée de méduses ©Yanna Robert
Le groupe qui ouvre le festival est le groupe blues / rock RDC. Le groupe à papa qui a repris « The Jean Genie » (1975) de Bowie en passant par The Animals « Don’t let me Misendurstood » (1965) avec classe et l’expérience de ceux qui ont vécu l’époque bénie 1965/ 1975.
Enchainement avec le groupe Syce-au-mic un jeune duo de rap, slament au flow souple « On s’attaque les uns les autres on s’ éloigne à force de se rejeter la faute » entonnent-ils zen comme des Bouddha. Le genre de groupe qui peut parler de la dictature en Corée du Nord sur un sample de cuivre ou guitare ronronnante funky.
On quitte les textes de Syce- au- mic avec ceux de Ti Jam groupe reggae venu en force avec percussionnistes, saxophoniste. Du reggae pas mou, sans « prechi-precha » textuel, des constats de vie sont dressés sans faire la morale ou retenir la meilleure solution.
Ils ont leur public fidèle emporté par leur rythmique, il les accompagnent en chantant par coeur leurs textes.

Entrée de Tampax des Bétablock sur scène ©Yanna Robert
On augmente le niveau de lucidité sur ce monde, avec la tornade scénique les Betablock. Ils en imposent sévère en faisant du rentre dedans au public « Alors les teufeurs? on a pas peur du rock ? vous savez quoi ? on va faire d’la merde » « C’est d’la merde » est leur aphorisme phare (via autocollants collés sur leur orgue MPK49). Un slogan scato qui éclabousse en spray tous les Macronistes face à leurs histoires « Jean- Michel Tocar » le mec qui s’est fait enflé par Pôle emploi, ou encore la satire du Diihad avec « Djihad Jo ». C’est certainement le groupe à suivre de près qui peut s’attirer le même type de public que « Salut c’est cool ». Humour trashouille, franc parlé tapant sur toutes les absurdités de notre monde. Le chanteur au doux nom de Tampax fout le feu sur scène et est capable de se casser les dents sur un ampli (au Festi-Rock Plénée Jugon (Côtes d’Armor)), aller aux urgences puis revenir encore plus bouillonnant que la veille. En coulisse, Tampax indique qu’ils font de la musique « de bourrage de gueule… pas définissable ». Ses collègues en grenouillère, cote de travail et couettes ajoutent leur dose de fanfaronnerie. Ils souhaitent pour info donner une série de concerts à Paris. Parisiens si vous lisez cet article l’appel est lancé si vous êtes intéressés contactez-les.

Chico EletriK ©Yanna Robert
On pousse le vice plus loin avec Chico Electric le Rémi Bricka Steampunk. Ancien résident du mythique collectif artistique de l’Elabo de Rennes. À lui tout seul il joue accordéon guitare clavier et machines. Versatile, sans mots, il nous emmène dans ses histoires en changeant de couvres chefs faits main. Il joue de ses lumières intégrées dans ses costumes, danse et a l’air jouer avec les éléments invisibles que lui seul connait. Son Kaoss Pad fixé vers le public il a l’art de ne rien faire comme personne. Sa musique s’apparente par touches à Black Devil Disco Club l’artiste éclipsé par Cerrone dans les seventies car trop pointu. Chico Electric est certainement trop pointu pour être poPUElarisé sur n’importe qu’elle scène.
Il a mieux à faire… il a été sollicité au Japon, et enchaine au mythique cabaret Vauban à Brest le 19 Octobre 2018.

Tutur ERky Fool Kan ©Yanna Robert
La scène s’évanouit dans l’obscurité après son départ pour se réveiller au petit matin par un live set mental de Tutur Erky Fool Kan (24 ans). Il a débuté précocement ses compositions, armé de son éducation musicale au conservatoire de Poitiers. Ancien liver du sound system breton Arytmetek orienté tribe mentale, il est rapidement intégré à l’équipe familiale des Mc Fly (Côtes d’Armor) compagnie composée de Dj’s, circassiens, régisseurs sons lumières pros. Un bonheur n’arrivant jamais seul, il a enchainé en signant chez Roxx records. Prochaine Édition 2019 même endroit même saison.

Le nouveau disque de Tutur Erky disponible cet hiver
Trop forte la Yanna…
Avec l’article j’y suis encore….
A part Zeulh Berg, personnage inquiétant et repoussant, tout est OK…
Bravo La Plume (au propre et au figuré).
SuperDaronZeulhBerg.
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Merci Dominique pour ton commentaire!
Au plaisir
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A propos de la rave bretonne:
Il me paraît intéressant de revenir sur cet évènement et ce dont il témoigne.
J’ai soixante ans, suis insuffisant respiratoire, hyper-tendu (yeah!) et obèse… Je me sens donc « légèrement » concerné par la diffusion de la pandémie et de ses conséquences sociétales.
De prime abord: « c’est quoi cette connerie irresponsable? ». Et puis ensuite on s’y penche de plus près…
Discours approximatif d’un organisateur dans ouest- france: « on en avait besoin, on n’en pouvait plus. Les gendarmes étaient là, c’est normal, c’est leur boulot. On n’est pas du genre à dire systématiquement « flics connards ». Ce sont ceux qui ont cramé la voiture, qui posent question ».
Intelligent, bien que la question, toujours en suspens, reste la manière dont la mission est accomplie. Force (de l’ordre) est de constater, sans plus amples informations, qu’à priori celui du jour est bien d’éviter les confrontations inutiles et violentes. C’est une bonne chose, même si l’on n’est pas dupe: le politique a tout intérêt à calmer le jeu ces temps-ci…
Après, c’est le jeu du chat et de la souris. Il faut bien l’avouer, les teuffers furent malins sur ce coup-là… C’est bien, il n’y a pas que des moutons inertes, prêts à subir un joug exagéré. Il y a même eu une réunion extraordinaire et fébrile au ministère de l’intérieur… Good Scud!
Autre témoignage (toujours approximatif): « on savait bien que ce n’était pas top mais il fallait le faire, on ne pouvait plus rester comme cela, sans rien, sans moments festifs et collectifs. On va se faire tester maintenant, faire attention aux autres… »
Respect, il est sûr que celui qui accepte de se confiner une semaine ensuite, ne fait pas vraiment prendre plus de risque aux anciens, qu’à la mamy sur-confinée et déboussolée qui s’enfuit de son EHPAD, en traversant la rue sans regarder.
Par contre, lorsque que je lis: « on s’en fout, on n’est pas population à risque », là je dis connards! Ceux-ci se foutent des morts qu’ils happent dans leur sillage. Ce sont ces irresponsables qui cautionnent les mesures coercitives, liberticides et infantilisantes… Les vieux papys doivent-ils vous rappeler l’adage, finalement pas si désuet : votre liberté s’arrête à la limite de celles des autres… Vous vous prenez pour les maîtres d’un monde qui vous échappe. Dysharmonie profonde, imbécilité manifeste, fomenteurs de joyeuses réactions autoritaires ++… (Vous me direz, c’était déjà l’idéologie (discutable) des Brigades Rouges mais je ne pense pas que vous ayez les coucougnettes assez grosses pour ceci, vous préférez vous planquer dans la masse…).
Bref, maintenant tout l’enjeu est de savoir combien basculeront sur tel ou tel plateau de la balance… J’espère que vous serez les plus nombreux à poser vos fesses sur le bon. Cela restera alors un beau moment de contestation positive. . Sinon ce sera la Peau de Chagrin…
Et voilà…
Daron Zeulh Berg.
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