URBEX – Pripyat 30 ans après la catastrophe de Tchernobyl

Pripyat

Pripyat est une ville située à 3 kilomètres de la centrale de Tchernobyl et fait partie de la zone d’exclusion. Visite des lieux 30 ans plus tard…


Elle est construite en 1970 pour héberger les employés de la centrale nucléaire. Le samedi 26 avril 1986, le jour de la catastrophe survenue suite à l’arrêt volontaire des systèmes de sécurité pour procéder à une expérience, 50 000 personnes seront évacuées de la ville pour ne plus jamais y revenir. Combien vont mourir ou vivre avec des maladies importantes, personnes ne le sait vraiment. En 2016, 30 ans plus tard, la zone est toujours déserte et Pripyat est devenue une ville fantôme. La radioactivité y est tellement importante quelle peut tuer un homme en une semaine.

Yanna, en déplacement en Ukraine pour participer au tout premier teknival, appelé Ukrtek dans le pays, en a profité pour aller à Pripyat et se rendre compte de la situation. Elle nous fait part de son témoignage et partage avec nous ses photographies afin de nous faire vivre la visite de d’une ville irradiée, d’une ville complètement morte…

Pripyat, visite guidée

« Avant d’intégrer Prypiat, il y a tout un protocole. Contacter un guide. Puis, ce dernier contactera son manager qui prendra une décision quant au prix et au jour de réservation. Les prix diffèrent si vous êtes en groupe ou en visite privée. La visite a durée près de six heure non stop, avec contrôle de l’armée à l’entrée et test de radioactivité à l’entrée et à la sortie.

Ces photos ont été prises de manière rapide ce qui m’a arrangée quelque part car j’ai un entraînement béton maintenant. Je saisis rapidement habituellement, mais là c’est autre chose. Car en plus de la fatigue mentale liée à toute la procédure pour arriver à Pripyat, le temps n’était pas à l’idéal pour photographier. La fine pluie a ouvert le bal lorsque j’ai voulu prendre en contre plongée la structure métallique, que j’ai volontairement pris en « low angle shot ».

Cela confère une idée de déséquilibre ou toute puissance de la structure. Mais cette pluie était gênante sous cet angle. J’aurais voulu faire mieux, être plus précise encore.

Des lieux glauques — destroy — j’en ai vu d’autres. Mais ce qui m’a particulièrement touchée c’est de voir les jouets d’enfants abandonnés sur place. La plupart du temps il faut noter qu’il y a de la mise en scène des objets [dans mes clichés]…

Les soldats et certaines centrales ne sont pas autorisés à être photographiés, mais j’ai réussi à en voler une à travers la vitre du bus tour…

Un repas sur le site à la « faim » était vraiment le bienvenu ! Soupe, côte de porc, pomme de terres, comme à la maison.

En repartant nous avons droit à une vidéo qui présente Pripyat au temps béni des compétitions sportives (voir photos gymnase et piscine), des HLM flambants neufs, les parcs des familles heureuses. Les rubans bien noués dans les cheveux de ces chères têtes blondes, qui finiront boursouflées, handicapées, meurtries par l’explosion… Tout ça c’est mort. Sauf… la nature qui est impératrice de Pripyat.

Et voici un vers que m’a inspiré ce voyage un peu étrange, car j’ai eu des moments d’insouciance, je pense au tekos Ukrtek où l’on se promenait nus au bord du Dnieppr à 8h. »

« Secret map in our head surrounded by barbed wire We dance in the middle of your claws Your arrogance brush the weeping willows Fucking Russia! Take five and have an ethereal destiny »

« Une carte secrète dans notre tête encerclée de barbelés. Nous dansons au milieu de tes griffes, ton arrogance brosse les saules pleureurs, putain de Russie ! Tape là et ayons un destin éthéré »

Article Mouvances Libres : Pripyat 30 ans après la catastrophe de Tchernobyl

Réalisation texte et photo Yanna Robert

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