Alors que certains sont encore à la teuf que c’est décidé Dimanche dans la nuit, avec une poignée de teuffeurs réunis quelque part et qui ont, sans consultation de la communauté, décrété par le 49.3 : « l’état de fête permanente »…

« Il fallait passer en force », nous explique un membre du collectif. « Au vue de la situation actuelle, on a pas voulu prendre de risque quand à l’avenir de cette mesure exceptionnelle, il faut l’admettre.  Les enjeux sont très importants en cette fin d’été 2016. L’heure n’est plus à la fête et il est grand temps de remettre de l’ordre pour effectuer une bonne rentrée.  C’est l’état d’urgence, vécu comme un enfer par nos con-citoyens qui nous a poussés à la précipitation. On sent bien le ras le bol général dans nos rangs et certains commencent à se sentir désespérés. Annulation des festivités, des festivals, plages gardées, répression sur chaque événements qui s’organise et qui réuni plus de 50 personnes… Bientôt on ne pourra même plus organiser un goutter d’anniversaire au parc public sans voir les forces de l’ordre intervenir et fouiller toute la famille.  Nos free party, évidement, sont directement concernées et on voit la répression s’accroître sur les organisateurs et les participants. C’est la décadence, rien ne va plus, il fallait agir vite, on a pris nos responsabilités. »

49.3 : Une mesure anti-démocratique ?

« Pas forcément, disons qu’une mesure qui s’applique de façon favorable, à l’ensemble de la population et sans aucune distinction, peut être prise selon ce principe. On est très loin de la loi macron ou la loi travail qui elles ne s’appliquent qu’a une partie de la population pour en protéger une autre partie. Avec notre mesure, même les soirées blanches pourront reprendre à Saint Tropez et nos dirigeants pourront organiser des grandes fêtes dans leurs quartiers de Neuilly ou du 16 ème arrondissement…  On a agit de façon anti-démocratique dans un grand mouvement libertaire mais dans notre cas c’est bien la situation catastrophique actuelle du pays qui nous poussé à agir. Il fallait redonner l’impulsion de la fête et maintenant c’est possible. Dès aujourd’hui chacun est libre d’organiser des fêtes, des festoches, des spectacles dans la rue et les espaces publics et d’inviter les voisins, les amis, la famille sans aucune limite de capacité. C’est en se réunissant que l’on devient plus fort que l’on peut échanger et partager. C’ est de cette façon que l’on veut palier à la morosité engendrés par nos gouvernants qui préféreraient nous savoir effrayé par les pseudo attentats bien tranquillement à la maison devant la télé et consommant des produits alimentaires industriels de grandes marques ».

De l’état d’urgence à L’état de fête permanente ?

« C’est un peu comme si hier vous faisiez la gueule et aujourd’hui, vous avez le sourire. En pratiquant les festivités la vie parait plus facile. On se tracasse moins, on stress moins, on se détend plus et on sourit plus. Grâce à l’état de fête permanente, on offre un autre regard sur le monde qui nous entoure et on espère que les gens suivront. Pour cela il suffit d’user de son pouvoir de citoyen en demandant à votre Mairie le droit d’obtenir la place du marché, un gymnase, un terrain de foot ou un parc pour y organiser un événement. Rien de plus simple, maintenant c’est à chacun de s’investir pour rendre ce monde meilleur, ce monde plus beau.    Comme on dit dans notre milieu… RaveON »

Article : 49.3 : Les Teufeurs déclarent l’état de fête permanente

Réalisation : Jean THOMAS

Photo du doigt par l’artiste DHOA